Article paru dans L'Humanité, le 19 mars 2010
« Nos conditions de travail sont déplorables »
« Nous ne débrayons que deux heures car nous sommes beaucoup à n’avoir que des tout petits salaires et nous ne pouvons pas demander aux salariés de faire grève toute une journée », déclare Béatrice Clais, déléguée CGT au CHSCT de Carrefour, à Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime).
« Néanmoins, nous sommes très motivés car nos conditions de travail sont déplorables », ajoute-t-elle. Les récriminations portent notamment sur les suppressions de postes dues à l’apparition, en septembre dernier, des caisses automatiques, qui ont supprimé sept postes d’hôtesse de caisse, à la suppression du bureau de vente en électroménager et hi-fi. La CGT peste aussi sur le refus de la nouvelle direction d’embaucher pour remplacer des congés maladie et des congés maternité. « Sans compter les pressions que les vendeurs subissent pour faire de plus en plus d’encaissements alors qu’ils ne sont pas formés pour cela et qu’ils s’y opposent fortement », a-t-elle conclu.
Frédéric Seaux